• "Le pied poudreux de la littérature française", traduisez, l’écrivain voyageur.

    Chez beaucoup de nos génies littéraires la vocation se manifeste assez jeune, chez lui c’est à l’âge de dix ans qu’il griffonne ses premiers poèmes puis fait des études, notamment sur les langues orientales, avant de devenir reporter.

    Personnellement, je n’ai jamais lu sa première œuvre "le Mont Athos" et aujourd’hui encore, je le regrette, mais j’avais lu dans les années soixante-dix  "Chemin faisant" incroyable récit d’un voyage en France et "Les gens du Morvan"  qui resteront sans doute à la fin de ma vie de ceux dont certains passages sont ancrés en ma mémoire.

    Ecrire en voyageant, il fallait y penser, beaucoup s’y sont exercés avec succès tel Chateaubriand pour ne citer que lui, mais écrire en "marchant" est tout autre, c’est presque unique. Le lecteur a la sensation de se promener et de partager avec l’auteur ses découvertes, ses émotions, ses petits bonheurs.

    Il dépasse de loin le récit de voyage car il ne se contente pas de relater avec talent, il va plus loin, il nous le fait vivre !

    Jacques Lacarierre est un écrivain imprégné de poésie qui apprend à son lecteur non à regarder, mais à voir, à sentir, à respirer par son écriture les senteurs de France, de Russie, de Grèce, d’Egypte ou de Syrie.

    Daniel Blanchard - Porthos

     

    QUELQUES CITATIONS :

    "L’ethnologie mène partout à condition d’en revenir".

    "Marcher ne serait rien en soi, fût-ce pendant près de mille kilomètres, s’il ne fallait emporter un certain nombre de choses indispensables".

    "Créé de la terre, l’homme en conserve à jamais la force et la pérennité ; crée de la chair, la femme en possède à jamais la beauté changeante et éphémère".

    QUELQUES OEUVRES :

    Poème Jacques Lacarriere

    Les feuilles sont l'espoir des racines
    Les fleurs, celui des branches
    Et le bourgeon, celui de la ramure

    Pour nous, quelle sève à notre espoir ?

    Le ramage est l'espoir de l'oiseau
    Le clapotis, celui des eaux
    Le chuchotement, celui des vents

    Pour nous, quel chant à notre espoir ?

    La rose est l'espoir de la tige
    Le bleu, celui de l'océan
    Et le vert, celui du printemps

    Pour nous quelle couleur à notre espoir ?

    Le miel est l'espoir de la ruche
    Le vin est celui de la vigne
    Et la miche est celui du blé

    Pour nous, quelle saveur à notre espoir ?

    La proie est l'espoir du rapace
    Le venin, celui du serpent
    Le butin, celui du pirate

    Pour nous, quel destin à notre espoir ?

    Espérer n'est pas nécessaire pour entreprendre le futur.
    Réussir n'est pas nécessaire pour persévérer le présent.


  • 18 NOVEMBRE 1922 DECES DE MARCEL PROUST

    Le titre de son œuvre majeure m’est très sympathique, "A la recherche du temps perdu", voilà qui correspond bien à mon état d’esprit !

    Né d’une émotion forte quand sa mère enceinte est horrifiée en voyant son mari abattu par un communard (mais qui survivra toutefois à sa blessure), le petit Marcel en garderait dit-on une santé fragile une vie durant. Sa jeunesse ne se tricote pas dans la misère ni les états d’âme, au contraire, il rencontre des gens célèbres, des littéraires notamment, avec lesquels il se lie d’amitié. Reste un amour malheureux, c’est l’âge, et il peut paraître cruel de dire "tant mieux" quand le talent y trouve matière pour s’exprimer.

    Revenons à la période la plus prolifique de sa vie, celle qui lui sera fatale. Il s’enferme dans son appartement du boulevard Haussmann et se perd en écriture, dormant le jour semble-t-il pour ne travailler ou ne sortir que la nuit pour se restaurer, enfermé pétrit, écrit, modifie ses manuscrits par des pages qu’il rajoute pendant plus d’une dizaine d’années. Il travaille jusqu’à épuisement mais en sortira plusieurs tomes d’une œuvre majeure, "A la recherche du temps perdu" qui ne représente pas moins de 7 tomes comprenant plus de 200 personnages ! Il y a de quoi y laisser sa santé…

    Son œuvre se compose de plusieurs parties, "Du côté de chez Swann", "A l’ombre des jeunes filles en fleur", "Le Côté de Guermantes" etc… Jusqu’au "Temps retrouvé". Au-delà de cette saga talentueuse c’est un incroyable témoignage d’époque qu’il nous offre où, au-delà de l’histoire, nous pouvons en apprécier la toile de fond de ce début de siècle.

    Il écrira également quelques ouvrages autres comme "Jean Santeuil" ou "Contre Sainte Beuve" pour ne citer que ceux-là. Cependant, il restera connu dans la littérature Française comme l’auteur de "A la recherche du Temps perdu" ce qui n’est que justice tant l’œuvre est puissante.

    A lire, tranquillement et a tête reposée.

    Daniel Blanchard - Porthos

    QUELQUES CITATIONS :

    "L’art véritable n’a que faire de proclamations et s’accomplit en silence."

    "Les vrais livres doivent être les enfants non du grand jour et de la causerie, mais de l’obscurité et du silence."

    "Les paradoxes d’aujourd’hui sont les préjugés de demain."

    "On ne guérit d’une souffrance qu’à condition de l’éprouver pleinement."

     

    QUELQUES OEUVRES :

    18 NOVEMBRE 1922 DECES DE MARCEL PROUST

     Interview Marcel Proust

    « Je ne publie qu'un volume, Du côté de chez Swann, d'un roman qui aura pour titre général À la recherche du temps perdu. J'aurais voulu publier le tout ensemble ; mais on n'édite plus d'ouvrages en plusieurs volumes. Je suis comme quelqu'un qui a une tapisserie trop grande pour les appartements actuels et qui a été obligé de la couper.

    De jeunes écrivains, avec qui je suis d'ailleurs en sympathie, préconisaient au contraire une action brève avec peu de personnages. Ce n'est pas ma conception du roman. Comment vous dire cela ? Vous savez qu'il y a une géométrie plane et une géométrie dans l'espace. Eh bien, pour moi, le roman ce n'est pas seulement de la psychologie plane, mais de la psychologie dans le temps. Cette substance invisible du temps, j'ai taché de l'isoler, mais pour cela il fallait que l'expérience pût durer. J'espère qu'à la fin de mon livre, tel petit fait social sans importance, tel mariage entre deux personnes qui dans le premier volume appartiennent à des mondes bien différents, indiquera que du temps a passé et prendra cette beauté de certains plombs patinés de Versailles, que le temps a engainés dans un tourteau d'émeraude.

    Puis, comme une ville qui, pendant que le train suit sa voie contournée, nous apparaît tantôt à notre droite, tantôt à notre gauche, les divers aspects qu'un même personnage aura pris aux yeux d'un autre, au point qu'il aura été comme des personnages successifs et différents, donneront – mais pas cela seulement – la sensation du temps écoulé. Tels personnages se révéleront plus tard différents de ce qu'ils sont dans le volume actuel, différents de ce qu'on les croira, ainsi qu'il arrive bien souvent dans la vie, du reste.

    Ce ne sont pas seulement les mêmes personnages qui réapparaîtront au cours de cette œuvre sous des aspects divers, comme dans certains cycles de Balzac, mais, en un même personnage, nous dit M. Proust, certaines impressions profondes, presque inconscientes.

    À ce point de vue, continue M. Proust, mon livre serait peut-être comme un essai d'une suite de “Romans de l'Inconscient” : je n'aurais aucune honte à dire de “romans bergsoniens”, si je le croyais, car à toute époque il arrive que la littérature a tâché de se rattacher – après coup, naturellement – à la philosophie régnante. Mais ce ne serait pas exact, car mon œuvre est dominée par la distinction entre la mémoire involontaire et la mémoire volontaire, distinction qui non seulement ne figure pas dans la philosophie de M. Bergson, mais est même contredite par elle.

    ― Comment établissez-vous cette distinction ?

    ― Pour moi, la mémoire volontaire, qui est surtout une mémoire de l'intelligence et des yeux, ne nous donne du passé que des faces sans vérité ; mais qu'une odeur, une saveur retrouvées dans des circonstances toutes différentes, réveillent en nous, malgré nous, le passé, nous sentons combien ce passé était différent de ce que nous croyions nous rappeler, et que notre mémoire volontaire peignait, comme les mauvais peintres, avec des couleurs sans vérité. Déjà, dans ce premier volume, vous verrez le personnage qui raconte, qui dit : “Je” (et qui n'est pas moi) retrouver tout d'un coup des années, des jardins, des êtres oubliés, dans le goût d'une gorgée de thé où il a trempé un morceau de madeleine ; sans doute il se les rappelait, mais sans leur couleur, sans leur charme ; j'ai pu lui faire dire que comme dans ce petit jeu japonais où l'on trempe de ténus bouts de papier qui, aussitôt plongés dans le bol, s'étirent, se contournent, deviennent des fleurs, des personnages, toutes les fleurs de son jardin et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église, et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, villes et jardins, de sa tasse de thé.

    Voyez-vous, je crois que ce n'est guère qu'aux souvenirs involontaires que l'artiste devrait demander la matière première de son œuvre. D'abord, précisément parce qu'ils sont involontaires, qu'ils se forment d'eux-mêmes, attirés par la ressemblance d'une minute identique, ils ont seuls une griffe d'authenticité. Puis ils nous rapportent les choses dans un exact dosage de mémoire et d'oubli. Et enfin, comme ils nous font goûter la même sensation dans une circonstance tout autre, ils la libèrent de toute contingence, ils nous en donnent l'essence extratemporelle, celle qui est justement le contenu du beau style, cette vérité générale et nécessaire que la beauté du style seule traduit.

    Si je me permets de raisonner ainsi sur mon livre, poursuit M. Marcel Proust, c'est qu'il n'est à aucun degré une œuvre de raisonnement, c'est que ses moindres éléments m'ont été fournis par ma sensibilité, que je les ai d'abord aperçus au fond de moi-même, sans les comprendre, ayant autant de peine à les convertir en quelque chose d'intelligible que s'ils avaient été aussi étrangers au monde de l'intelligence que, comment dire ? Un motif musical. Il me semble que vous pensez qu'il s'agit de subtilités. Oh ! Non, je vous assure, mais de réalités au contraire. Ce que nous n'avons pas eu à éclaircir nous-mêmes, ce qui était clair avant nous (par exemple des idées logiques), cela n'est pas vraiment nôtre, nous ne savons même pas si c'est le réel. C'est du “possible” que nous élisons arbitrairement. D'ailleurs, vous savez, ça se voit tout de suite au style.

    Le style n'est nullement un enjolivement comme croient certaines personnes, ce n'est même pas une question de technique, c'est – comme la couleur chez les peintres – une qualité de la vision, la révélation de l'univers particulier que chacun de nous voit, et que ne voient pas les autres. Le plaisir que nous donne un artiste, c'est de nous faire connaître un univers de plus. »


  • 09 NOVEMBRE 1922 NAISSANCE DE RAYMOND DEVOS

     

    Jamais nous n’avions connu un homme aussi talentueux dans la connaissance et l’interprétation de la langue française, l’utilisant pour la travailler, s’en amuser et nous faire rire en alimentant ses histoires de jeux de mots recherchés, de quiproquos, de paradoxes pour inventer des situation absurdes dans lesquels le spectateur se perd pour se retrouver avant de se perdre à nouveau.

    Pas loin de deux heures avec lui c’était mépriser le temps, on ne le voyait pas passer, on l’ignorait… Seul comptait ce bon gros personnage sympathique avec ses lèvres gourmandes, ses joues rondes, sa bonhommie et ses expressions du regard.

    Car il n’était pas seulement savant de la langue française, c’était un homme-orchestre, il jouait de tout ! Je l’ai vu passer d’un instrument à un autre avec une facilité déconcertante et tout en jouant juste. Mime, il en a gardé toute sa carrière l’empreinte en intercalant ce talent dans ses numéros. En fait, Raymond Devos était bon en tout.

    C’était un jongleur, un amuseur enjoué, il savait tout à la fois retenir votre attention, vous surprendre, vous attendrir et vous faire éclater de rire simultanément.

    Je crois très sincèrement qu’il n’y a pas grande chance de retrouver un jour un successeur de son talent, de son inspiration et de son interprétation. Personne, en effet, ne pourra nous jouer l’équivalent d’un "Ouïe dire" ou "Ca n’a pas de sens", pour ne citer que ceux-là, avec un tel savoir-faire pour le plus grand plaisir du public.

    Il n’est plus, il a réglé sa note comme nous le ferons tous un jour et je le regrette.

    Depuis son arrivée, ça ne doit pas être triste là-haut.

     Daniel Blanchard - Porthos

    QUELQUES CITATIONS :

    "Qui prête à rire n’est jamais sûr d’être remboursé."

    "Le flux et le reflux me font "marée"."

    "Il m’est arrivé de prêter l’oreille à un sourd. Il n’entendait pas mieux."

    "On a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort !"

    QUELQUES OEUVRES :

    09 NOVEMBRE 1922 NAISSANCE DE RAYMOND DEVOS

     

    Il y a des verbes qui se conjuguent très irrégulièrement.

    Par exemple, le verbe OUIR.

    Le verbe ouïr au présent ça fait "J'ois...J'ois..."

    Si au lieu de dire "j'entends", je dis "j'ois", les gens vont penser que ce que j'entends est joyeux alors que ce que j'entends peut être particulièrement triste. Il faudrait préciser : "Dieu, que ce que j'ois est triste !"
    J'ois...tu ois...Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois ?

    Il oit. Oyons nous. Ils oient. C'est bête ! L'oie oit. Elle oit l'oie.

    Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle ?
    Si au lieu de dire l'oreille, je dis l'ouïe, alors : l'ouïe de l'oie a ouï. Pour peu que l'oie appartienne à Louis : l'ouïe de l'oie de Louis a ouï. Ah oui ? Et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis ? Elle a ouïe ce que toute oie oit...Et qu'oit toute oie ? Toute oie oit, quand mon chien aboie le soir au fond des bois, toute oie oit : ouah ! ouah !
    Qu'elle oit l'oie !
    Au passé, ça fait : J'ouïs...J'ouïs ! Il n'y a vraiment pas de quoi !

    Raymond Devos


  • 01 NOVEMBRE 1911 NAISSANCE DE HENRI TROYAT

     

    Ecrivain qui laisse derrière lui plus de cent œuvres ! La plus connue, à mon sens, c’est celle qui traite de ses souvenirs de Russie "Tant que la terre durera" et dont mon père avait tous les tomes. Mais il en fit bien d’autres, chacune regroupant parfois trois à sept tomes. Il n’est pas seulement un écrivain prolifique mais également un auteur de talent qui porte sur le monde des hommes un regard juste guidé par une incroyable connaissance de ses contemporains.

    Il a réussi à quitter la Russie déchirée en 1927, on peut dire que lui et sa famille reviennent de loin… C’est ce qui en fit un Français pour notre plus grand plaisir et notre fierté.

    Mais Il est aussi fin limier pour déchiffrer les méandres de l’esprit humain, ses grandeurs, ses petitesses ou ses maladies comme, par exemple, dans "l’araigne" ou un frère sombre dans la folie en voyant ses sœurs le quitter pour vivre leur vie et les découvrir simples femmes plutôt que les déesses qu’il s’imaginait.

    Reste des grands moments encore que je vous conseille vivement, ce fut la seconde lecture de cet homme hors du commun, les "Semailles et Moissons" une saga familiale qui vous berce par son écriture et qui vous fait voyager dans notre France d’après-guerre avec ses bouleversements, ses mœurs, ses vieux métiers, son quotidien, bref, autant d’ingrédients qui peuvent séduire le lecteur.

    Il est regrettable qu’il trébuchât à la fin de sa vie sur des plagiats dans une biographie sur la maitresse de Victor Hugo ce qui, soit dit en passant, tout le monde se fout !

    Mais c’est comme ça, les grands hommes ont souvent de petites faiblesses.

    Daniel Blanchard - Porthos


    QUELQUES CITATIONS :


    "Ce qui compte, c’est ce qui est inscrit non sur les papiers d’identité d’un homme mais dans son cœur."

    "Pour être heureux, il faut essayer de vivre chaque minute au charme que nous lui trouverons lorsqu’elle ne sera plus qu’un souvenir."

    "Le bac, c’est comme la lessive : on mouille, on sèche… et on repasse."

    QUELQUES OEUVRES :

    01 NOVEMBRE 1911 NAISSANCE DE HENRI TROYAT


  •  

    Un conteur ! Le meilleur sans doute que nous ayons jamais eu. Egalement écrivain et journaliste il fit le bonheur de milliers de lecteurs par ses papiers aux calambours irrésistibles, sa liberté de ton, sa plume fine et pointue.

    Quelle chance de l’avoir eu comme fils désobéissant !

    Son père le voulait comme pharmacien, je crois, lui-même tenant un établissement du même ordre mais son fils en décidait tout autrement. Loupant ses examens, un poil oisif mais tout en étant un observateur hors pair de ses contemporains il sut les interpréter avec talent dans des écrits humoristiques pour notre plus grand bonheur.

    Ses ouvrages ne sont pas nombreux mais savoureux tels "Ne nous frappons pas" ou "On n’est pas des bœufs" des titres qui donnent au lecteur un aperçu de ce qui l’attend. Mais cela n’est rien quand il commence les premières lignes, il est captivé, amusé, rit de bon cœur et se laisse emporter par un dépaysement garanti.

    Alphonse Allais, c’est le bonheur de vivre.

    Il faut savoir qu’il est malgré tout très sérieux, c’est lui qui inventera "le patriotisme économique" si souvent employé de nos jours, mais l’humour prend toujours le dessus et il dit à l’un de ses amis qui le raccompagnait alors qu’il avait une embolie pulmonaire "Demain je serai mort ! Vous trouvez ça drôle, mais moi je ne ris pas car demain, je serai mort ! "

    Et c’était vrai.

    De la bonne humeur jusqu’au bout du chemin…

     Daniel Blanchard - Porthos


    QUELQUES CITATIONS :

     

    "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain."

    "Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin."

    "Et Jean tua Madeleine. Ce fut à peu près vers cette époque que Madeleine perdit l’habitude de tromper Jean."

    "Impossible de vous dire mon âge, il change tout le temps."

    "J’ai connu bien des filles de joie qui avaient pour père un homme de peine."


    QUELQUES OEUVRES :

    (Cliquer sur la flèche de la barre pour écouter)

     

    Complainte amoureuse

    Oui dès l'instant que je vous vis
    Beauté féroce, vous me plûtes
    De l'amour qu'en vos yeux je pris
    Sur-le-champ vous vous aperçûtes
    Ah ! Fallait-il que je vous visse
    Fallait-il que vous me plussiez
    Qu'ingénument je vous le disse
    Qu'avec orgueil vous vous tussiez
    Fallait-il que je vous aimasse
    Que vous me désespérassiez
    Et qu'enfin je m'opiniâtrasse
    Et que je vous idolâtrasse
    Pour que vous m'assassinassiez

    (Delphin Enjolras 1865 - 1945)





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