• CHRONIQUES

     

     

     

  • LA LOZERE

    Le soleil était au rendez-vous, nous débarquions d’une petite gare comme des rescapés, des évadés de la grande ville pour faire connaissance avec la Lozère. Nous avions une demi-douzaine d’heures de marche pour atteindre notre campement, l’équipage d’une camionnette qui nous avait retrouvé nous donnait les indications. Tout commençait bien, il faisait chaud, un peu trop peut-être mais ne conservant que nos sacs à dos le reste du matériel étant véhiculé ça nous allait fort bien.

    La Lozère, un pays si étrange.

    Nous montions sans cesse, traversant tout d’abord un endroit boisé, l’ombre par moment nous rafraichissait le corps. La sueur nous coulait le long du visage pour nous piquer les yeux. Dans le dos nous sentions le tissu de la chemise se tremper et c’est tout notre corps qui se raidissait un peu plus quand nous arrivions sur une végétation plus claire, plus clairsemée, là où le soleil frappait fort. Nous voilà en plein "cagna", l’étendue se transformait en une vaste zone aux herbes brulées, un mélange étrange entre la roche grise et la terre. Nous passions nos mouchoirs sur le cou mais c’était dérisoire, la sécheresse était là, sans pitié, brulant notre peau. Devant nous se présentait un spectacle magnifique, des collines se succédaient, leurs silhouettes faisaient l’effet de monstres marins qui sortaient et replongeaient dans l’eau enveloppés d’une étrange brume. Voilà donc ce pays où nous allions passer trois semaines de vacances. Je me souviens avoir marché automatiquement, la tête baissée, regardant les sauterelles fuir mes pas. La pause que nous avions faite était de courte durée pour ne pas "briser" les jambes, nous avions bu notre eau en partie tiède, restant accroupis avec nos sacs toujours arrimés avant de reprendre notre route.

    L’arrivée salutaire et bienfaitrice.

    Nous avions passé quelques ruines, anciennes fermes dont il ne reste presque plus rien, leurs puits étaient à sec, ceci explique cela, puis nous avions retrouver une végétation un peu plus riche, une sorte de lande où poussent de belles fleurs, des crocus, puis des buissons de genêts apparaissent avec leurs odeurs fortes mais si beaux à voir sous le soleil, leurs couleurs dorées allègent soudainement le paysage. Nous y sommes enfin, un creux entre deux plateaux où se trouvent quelques châtaigniers épars, une vieille bergerie, la camionnette est garée, nous sommes arrivés. Epuisés, nous nous répartitions en patrouille, nous avions pris un bel arbre, vieux, au tronc torturé, un peu à l’écart sous lequel nous avons posé nos sacs. Le dos est soudainement devenu glacé par la sueur, allongés, nous reprenions nos esprits en nous reposant, certains dormaient déjà. Quand notre tente était montée, notre foyer ouvert et que l’eau nous était portée le moral prenait une tournure au beau fixe. Notre première nuit fut reposante mais surtout belle avec ce ciel étoilé, des chouettes nous berçaient de leurs cris, mais finalement c’est le lendemain que nous allions découvrir ce beau pays.

    Un pays qui fait le bonheur des randonneurs.

    Au cours de ces vacances nous avions pour habitude de nous baigner dans un torrent, hé oui, en plein été sous un soleil de plomb il y avait cette eau inépuisable qui ricochait de rochers en rochers. Nous y prenions des écrevisses et des truites pour agrémenter notre repas. Lors de nos raids d’explorations nous avons découvert des bois et forêts impressionnantes, généralement au creux de petites vallées avec des conifères de différentes espèces mais aussi des chênes verts, frênes, érables, hêtres, châtaigniers ou aulnes bercés souvent par un petit cours d’eau glacé, vif et rapide. Les chemins qui sillonnent cette région, qui ne sont plus empruntés que par des randonneurs, donnent accès à de vieux ponts, preuve d’une existence passée, de vieilles fermes abandonnées et il était un plaisir inégalé que de faire une pause dans cette verdure odorante. Que dire de ces cervidés qui se glissent silencieusement sous les branches basses, de ses hordes de sangliers méfiants qui ne se risquent qu’au petit matin pour parcourir la plaine ou bien de ces loutres dans les plans d’eau ce qui nous fait penser à la qualité de l’eau. J’ai des souvenirs précis de ce pays que j’ai vu et revu plusieurs fois dans ma vie. Il ne suffit pas d’une page pour parler de tout ce qui j’y ai vécu et c’est dommage. Comme cette ferme où une famille de harkis y avaient élu domicile et où le drapeau français était fièrement accroché au mur…

    Daniel Blanchard - Porthos


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    LA GROTTE

    Il faut bien se rendre compte qu’en cas de surprise pendant un déplacement, une marche, on peut être surpris par la tombée de la nuit ou le mauvais temps. Là, il s’agit de trouver le moyen de s’abriter au plus vite, nous pouvons monter une tente en vitesse, étendre un tapis de sol, trouver une grange, une maison ou bien, inespéré, une grotte.

    Une grotte, abri inespéré.

    C’est ce qui nous est arrivé en plein mois de juillet alors que le temps paraissait beau ; nous avions fait plus de quinze kilomètres et étions en pleine montagne quand nous avons repéré l’arrivée lente mais menaçante de cumulonimbus. Il fallait presser le pas, j’avais bon chercher sur ma carte d’état-major il n’y avait rien si ce n’est que ce chemin en pointillé qui serpentait dans une végétation courte et épineuse. Le jour s’étirait, le ciel s’obscurcissait, nous pressions le pas malgré notre fatigue quand soudain l’un de nous pointa du doigt la falaise qui était sur notre gauche «Grotte !». Effectivement, une grotte se trouvait à une hauteur de deux à trois mètres au-dessus de nous, l’occasion était trop bonne. Je décidais de remplir nos gourdes dans le cours d’eau en contre-bas et de remplir notre jerricane, pendant que d’autres allaient chercher du bois. Tout se passait très vite, nous montions nos sacs en les prenant un par un pour nous installer dans cette grande grotte dont nous n’imaginions pas la grandeur de l’extérieur. Il fallut peu de temps pour y allumer un feu, disposer nos sacs de couchage et entasser le bois et ce n’est qu’après cette installation que j’entendis dans les branches le bruit des gouttes d’eau.

    Un temps de dingue !

    Nous approchions au bord de l’orifice pour voir les gouttes s’écraser sur le sol, elles forment des étoiles, je regarde le ciel obscurci avec satisfaction « cette fois nous avons pu la prévenir » pensais-je alors que la cadence des gouttes augmentait, elles s’écrasaient sur le sol sableux, lourdes et puissantes, puis il en tomba tellement que nous dûmes nous reculer pour ne pas être trempés. Le cuistot s’activait près du feu, la fumée montait lentement pour se heurter au plafond et le suivre jusqu’à l’extérieur. Ce soir ce sera une soupe et du cassoulet, le pain est découpé, nous commençons à nous installer alors que le vent s’est levé. Cette fois ce sont des bourrasques d’eau qui noient les terres environnantes et l’entrée de la grotte. Notre repas se passe dans la bonne humeur, les rires vont bon train, nous mangeons de bon appétit puis nous voilà au moment le plus précieux, celui de nos cafés dans nos quarts de l’armée, voilà une bonne dose qui nous fait du bien. Dehors c’est épouvantable, le vent souffle avec de fortes rafales, la pluie tombe en faisant un bruit sourd et continue, la température baisse, il nous faut réenfiler nos chemises pour supporter cette fraicheur soudaine. Sous la lueur de notre lampe je peux voir les visages rougis avec nos regards qui se portent vers cette tempête.

    Une nuit paisible sous le vent.

    Quand la prière est faite nous allons nous coucher, je prends le premier tour de veille, bientôt après quelques conversations c’est le silence, cette journée a éprouvé les corps et les muscles, tous s’endorment et je suis seul éveillé pendant deux heures. J’aime cette responsabilité, ce rôle d’entretien du feu et cette incroyable sensation de veiller sur le sommeil de mes camarades. Je me lève et regarde la nature en révolte, heureusement que nous avons trouvé cette grotte car même à l’abri de nos toiles je crois que nous aurions été balayés, le temps est beaucoup trop mauvais. Le temps passe lentement, je jette quelques bois sur les braises et les flammes reprennent, le halo lumineux éclaire la voute, c’est un endroit curieux et je me demande comment pouvais faire nos ancêtres pour y vivre, puis c’est l’heure, je me lève et tape sur l’épaule du suivant. Les yeux ensommeillés il se lève sans un mot et va prendre ma place, je me couche dans mon duvet et écoute la pluie tomber en m’endormant. Au petit matin c’est incroyable, le soleil est de retour, je vais voir ça de plus près et vois un désordre dans les feuillages, certains ont été arrachés d’autres balayés sont au sol çà et là, la terre est détrempée, tout est encore mouillé. Je vois les feuilles plier sous les gouttes qui tombent sur le sol. Cette grotte nous a abrité, c’est vraiment un cadeau du ciel, mon Dieu, que la Lozère est belle !

    Daniel Blanchard - Porthos


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  • LE CHAT

     

    LE CHAT

    Le chat domestique, vous aimez ? Moi, personnellement j’aime beaucoup, sa présence est équivalente à un feu de cheminée dans une maison et si vous avez les deux vous êtes le plus heureux des hommes. J’ai donc toujours eu un chat, dans notre famille, que ce soit avec mes parents ou chez moi, plus tard, je peux donc en parler car c’est un animal particulièrement intelligent. Pour résumer, il y a le Chat, le mâle, la Chatte, la femelle et le Chaton le petit, la robe du chat est variable, elle se fait selon les races ou les croisements. Avec son agilité et ses griffes il reste un prédateur crépusculaire et dispose de bien des sens qui nous échappent à nous l’homme. Il repère des bruits à distance, bien mieux que nous et son oreille pivote indépendamment de l’autre pour en localiser l’origine. Sa vue est impeccable, son champ de vision est démultiplié par rapport au notre et son odorat est puissant, il lui permet de détecter la nourriture avariée ou empoisonnée, cet odorat lui permet également de délimiter son territoire. Enfin, notre animal est un solitaire mais tout dépend comment il a été élevé.

    Celui de ma jeunesse.

    Chez nous il y avait une tradition, les chats s’appelaient "Pompon" pourquoi ? Je ne le saurais jamais c’est comme ça. Inutile de dire que de la prise à la maison à la mort, des "Pompon" j’en ai vu défiler, tous heureux, car nous les avons aimé comme de bons maitres. Quand nous partions en vacances c’était un problème, nous partions pour trois semaines alors nous laissions de l’eau dans une grande gamelle, puis de la nourriture et priions pour qu’ils puissent se faire nourrir par des voisins qui resteraient chez eux, ce qui ne faisait pas grand monde dans le quartier. Mais lorsque nous revenions ils étaient toujours là, en pleine forme, heureux de nous retrouver. Nous n’avons jamais eu de disparition ou quoi que ce soit et nos retrouvailles, surtout pour nous enfants, étaient magiques, un vrai bonheur. Notre "Pompon" s’accommodait bien à la faune que nous ramenions, poissons ou grenouilles, bien mieux que notre voisin, il s’allongeait dans l’herbe et les regardait, les uns nageant dans l’eau et les autres sautant en plongeant puis en ressortant la tête. Il chassait mais curieusement, il évitait de contrarier nos projets. Par contre il fallait qu’il se méfie de ma Grand-Mère, "Mémé" était la protectrice des oiseaux et là il y avait un problème, c’est que sa courtoisie s’arrêtait là, les oiseaux pas possible. Même si sa chasse se réduisait à zéro, tous les piafs du quartier le connaissant, il leur faisait peur.

    Les chats en vrac.

    En Touraine nous avions les deux, le chat et la cheminée, c’était parfait. Notre "Pompon" revivait, il venait de Paris dans un espace étroit et se retrouvait avec des hectares de promenade, il était heureux. Je me souviens quand même de son côté habile mais piètre chasseur, une fois il avait réussi à approcher deux faisans, il est tombé sur l’un deux qui a poussé de tels cris qu’il a foutu le camp ! Il a eu des mésaventures, une fois alors que j’étais sur l’échafaudage j’ai entendu un bruit confus dans les buissons, puis j’ai vu notre chat foutre le camp directement dans la maison, j’ai été voir, j’ai fouillé, mais je n’ai rien trouvé c’est mon père qui en mettant un doigt sur sa bouche a désigné du doigt une couleuvre qui s’en allait discrètement. Un jour j’étais assis sur un banc de pierres près d’une petite marre que nous avons fabriqué dans un espace vert, là je vois mon chat, beau, qui marche à pas lents au bord de l’eau je l’appelle « Pompon ! » surpris il fait un bon et se retrouve dans le bassin, alors inutile de dire qu’il en est ressorti vite fait et qu’il a foutu le camp surtout par la vexation. J’aimais le voir le soir, il regardait assis sur un mur le coucher de soleil, il est vrai qu’ils sont très beaux chez nous, il restait immobile et je me demandais bien à quoi il pouvait penser. Que l’on me dise que les chats n’ont pas d’âme je veux bien, mais je me dis qu’ils imaginent, qu’ils voient, qu’ils pensent et puis d’abord qui peut dire s’ils ont une âme ou pas ?!

    Les Hivers à la maison.

    Mon Dieu c’est moments doux près de la cheminée quand je le vois blotti sur lui-même, il est là, sur un fauteuil, puis quand la chaleur semble un peu forte il se met sur le dos, les quatre pattes en l’air, c’est la position de confiance absolue. Il y a des fois il me regarde, nous restons un moment à nous voir l’un et l’autre, je me demande si nous les retrouverons nos amis dans l’au-delà.

    Blanchard Daniel - Porthos

     


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  • AH LES ENFANTS !!

    Je vais dire quelques mots sur des passages de notre vie avec nos enfants et petits-enfants qui sont très sympathiques, amusants même, parfois très drôle. Alors je ferais un mélange des périodes selon ma mémoire ce qui ne gâche rien au plaisir de ces souvenirs.

    Je commence comme ça par Jean Baptiste, un petit bout de choux admirable mais difficile ceci dit qui ne manquait pas de répartie comme cette conversation où il était en désaccord avec Céline, sa sœur, et qu’il s’était penché vers elle en lui disant « mais regarde bien, fouille dans ta tête, tu vas le retrouver ». Ca nous avait beaucoup plu comme une autre fois où il regardait une publicité qui marquait "dix voitures à gagner" et mon fils qui fait un mouvement de tête désapprobateur « mais qu’est-ce que tu veux qu’il fasse le gars avec dix voitures ? » en fait selon sa logique c’était vrai mais il fallut lui expliquer que c’était dix fois une voiture.

    Je me souviens d’une promenade à la campagne avec des petits camarades quand la monitrice me fit une remarque en me disant «reste dans le rang la puce» et moi, croyant bien dire, je me disais que la femelle de puce ça devait être "une pucelle" je lui répondis en me retournant «oui ma jolie pucelle» ce qui n’est pas passé, à mon arrivée j’ai eu affaire à mon père.

    Jean, un copain, était déluré et il avait entendu une blague avec ses parents mais sans en analyser la portée. Il m’avait confié qu’il allait la faire lui-même à notre boulangère, une petite qui avait tout là où il fallait et que nous bavions d’envie en la regardant, mais j’ignorais de quoi il s’agissait d’autant plus que sa blague était déjà mal préparée. Il entra en lui disant «bonjour madame, mon copain et moi trouvons que vous avez de belles miches» la femme s’est tu en le regardant, mon pote gêné s’est tiré en me laissant seul dans le magasin.

    Comme un jour, un copain de la maternelle, nous avions été chercher le lait ensemble. Nous revenons et je m’arrête sur le bord du trottoir car des voitures arrivaient. Mon pote, lui se démonte pas, il traverse et en dehors des clous en plus quand une voiture le klaxon avec insistance, lui sans se retourner lève son bras qu’il balance par-dessus tête en hurlant «Va chier !». Etrange réaction que l’on pouvait mettre sur le compte de sa bonne humeur seulement c’était son père dans la voiture et il est descendu pour lui tomber sur le paletot, il s’est pris une rouste maison.

    Mon père enfant était gardé par ma tante, Lucie, une brave femme mais un jour alors qu’elle était à son travail elle avait demandé à Jean de ne pas sortir car il pleuvait, seulement l’envie était telle qu’il est sorti pour jouer avec ses copains, sautant dans les flaques d’eau, s’amusant sous les gouttières mais  de retour à la maison il était trempé ! Que faire ? Dans sa logique d’enfant il alluma le four et mis ses chaussures dedans, problème, il les a oubliées et s’est endormi… Quand la petite tante est rentrée, ça lui a fait drôle.

    Sylvie qui ignorait le terme de "Gigolo", pensant sans doute que c’était quelqu’un de drôle et de sympathique dit un jour à son père «tu es un sacré Gigolo» ce qui ne lui a pas plu du tout. Il adressa à cette adorable enfant une gifle et quand on connait l’homme, très à cheval sur les principes, ce n’était pas cher payé. Comme moi qui ai dit un jour à mon père «tu es bon toi !» ce qu’il traduit par «tu es con», ce qui me valut de prendre une tarte et c’est seulement après qu’il a réalisé sa méprise.

    Je pourrais citer d’autres cas, comme celui de mon fils qui me dit un jour en voiture «éteins le soleil papa, il fait mal aux yeux» ou quand je lui demande de faire un chœur pour accompagner une chanson qui passait à la radio, histoire de le calmer, je n’entends rien, je me retourne «tu as avalé ta langue ?» et le vois dessiner un cœur avec ses doigts. L’interprétation est pas mal comme le "feu dentifrice" pour le feu d’artifice, "Caecaux" pour Cadeaux ce qui revient chez mes propres petits enfants à croire qu’ils ont des réflexes et des habitudes comme ça qui se transmettent de générations en générations. Encore une dernière de mon fils, "le vrai restaurant" était une particularité que je n’arrivais pas à saisir chez lui car souvent nous n’allions pas dans de vrais mais de faux restaurants…

    Blanchard Daniel - Porthos


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  • VERONE

    La « Ville des Amants de Vérone » vous connaissez ? Allons, "Roméo et Juliette", ce couple qui choisit l’union dans la mort plutôt qu’à la séparation dans la vie et bien nous y sommes, dans cette ville où "l’Amour" est devenu le maitre mot en toutes choses. Un bon Véronais vous dira qu’il n’y a que chez eux que l’amour est sérieux. En attentant il fallut faire de hauts et solides murs pour protéger la ville des invasions germaniques et aujourd’hui on y trouve des tas de sites merveilleux qu’ils soient de "l’Antiquité", "Romains", du "Moyen-âge" ou de l’époque "Renaissance", c’est une ville tout simplement remarquable.

    La plus riche collection d’Italie du Nord.

    Vérone possède la plus grande et la plus riche collection d’Italie du Nord en vestiges et reliques romaines. Il est impressionnant d’y voir les "Arènes de Vérone", avec une conservation qui nous porte à l’émerveillement. Troisième par sa dimension après le Colisée de Rome et celui de Capoue il n’en n’est pas moins parfaitement conservé ceci-dit avec l’aide des français sous Napoléon Bonaparte. Se promener à l’intérieur c’est changer d’époque, littéralement, lorsque je me suis assis sur les marches et que j’ai regardé cette immense place il ne m’a fallu que quelques secondes pour me croire en toge. L’incontournable est le "Pont de Pierre de Vérone" en partie détruit par une crue de "L’Adige" et vite reconstruit avec les pierres de l’original. Deux Portes monumentales très belles et des portions de routes, les superbes restes du "Théâtre Romain" pour ne citer que ceux-là, c’est un retour agréable dans l’histoire à laquelle nous sommes intimement liés.

    Mais il y a tant d’autres choses à voir.

    La ville est colorée, certes, pas de différentes couleurs mais disons de celle de la pierre, du blanc et surtout du jaune mais généralement pastel, ça nous donne un ensemble agréable surtout au coucher de soleil. Nous y découvrons trois splendides églises, la Basilique "di San Zeno Maggiore" avec son grand clocher et sur sa façade une immense rosace avec deux lions pour en garder l’entrée. A l’intérieur une superbe nef, bien éclairée avec, notons le, un superbe retable, une crypte remarquable et aussi un cloître où vous aimerez vous y promener. La seconde est l’Eglise "San Pietro", extérieurement elle ne casse pas trois pattes à un canard par contre sa nef, elle, est très belle. Notre regard est attiré par des fonts peints de végétaux qui se fondent et se marient fort bien, elle vous donne une sensation de grandeur incroyable. Nous pouvons y admirer de beaux tableaux et un autel protégé sous un dôme, très en couleurs, avec de belles peintures. Enfin la troisième, le "Duomo de Vérone", architecture classique, pas mal mais sans plus à l’extérieur, par contre à l’intérieur c’est tout son contraire, une allée centrale très belle, bien éclairée par un plafond clair, des dorures, de jolies colonnes rosâtres et des murs d’une beauté qui vous laisse sans voix. Tout y est beau, un cœur merveilleux, deux orgues impressionnants dans un cadre joliment décoré…

    Sans oublier la dégustation !

    Il ne m’est pas possible de visiter une ville sans m’assoir pour y manger quelque chose, inutile de vous donner des noms de restaurants, il y a suffisamment longtemps pour qu’ils disparaissent entre temps, je vais donc vous dire ce dont je me souviens avoir mangé. De mémoire il y a un "blanc de poulet au jambon", très bien, une "Peperate", alors là, je suis resté plutôt muet, un bœuf bouilli avec une sauce au poivre et au fromage, du "riz avec du porc", très bon, pour accompagner tout ça j’usais souvent d’un blanc, oui, mais on est en Italie et qui plus est à Vérone, disons que la chaleur me poussait à une grande fraicheur et j’en abusais un peu, je dois l’avouer. Ce blanc s’appelait "Valpolicella". J’ai mangé bien d’autres choses, sur trois jours heureusement, mais je ne m’en souviens plus. Je ne saurais oublier le "Marché de Vérone" , ah oui, là on est sur du lourd comme dirait notre ami Lucchini, la "Piazza delle Erbe" une longue place rectangulaire dans un cadre qui rivalise avec Uzès où les stands sont parfaitement alignés, de grands parasols blancs sont alignés également ce qui donne une notion de propreté et d’organisation. Là, vous avez foule, il y a une fusion entre les produits et les services, chapeaux, lunettes de soleil, vêtements, oranges, fruits divers, viandes, charcuterie ou terrasses de café où vous pouvez faire une halte pour prendre un bon demi, ce qui n’est pas très Italien mais qui rafraichit sous la chaleur. 

    Blanchard Daniel - Porthos


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