• AUTOMNE 2020

    L’AUTOMNE 2020

    L’été se termine, c’est la fin du beau soleil, de sa chaleur, des shorts et des lunettes de soleil, le départ des savates et des tongs, la fin des parasoles multicolores et de tous ces espaces verts, ces fleurs, ces arbres bien dodus et des fenêtres ouvertes la nuit.

    Oui, c’est la fin d’une saison et en voici une nouvelle, jeune, dynamique, c’est la faux de la mort mais belle, toute en couleurs, elle vient éteindre l’été pour faire place à l’hiver, c’est l’Automne. Nous la sentons venir quand les hirondelles désertent nos toits et nos campagnes, suivies par les cigognes et les étourneaux qui se rassemblent en de grands nuages avant de disparaitre. Tous s’en vont au-delà de nos horizons, bien au-delà de la mer, ils partent pour l’Algérie ou l’Afrique nous laissant seuls avec cette saison magnifique mais qui sonne le glas des beaux jours.

    La ville se voit noyée sous les feuilles mortes, elles sont jaunes, oranges, parfois rouges ou marrons. Elles font la beauté de nos parcs, de notre campagne ainsi que les chemins en forêt où nous pouvons marcher sur un tapis moelleux adoucissant le bruit de nos pas.

    Mais ce n’est pas l’abandon de la faune ni de la flore, il y a des baies qui permettent aux oiseaux de se faire un peu de graisse avant les grands froids, des fruits d’automne comme les noisettes et les noix que s’approprient les écureuils pour ne citer qu’eux. Ils sont amusants, ils mangent et planquent aussi leur nourriture ce sont des économes mais pas des forces de l’orientation, non, ils perdent deux cachettes sur trois ce qui permet à de nouveaux arbres de pousser. Le hérisson lui ne perd pas de temps, dès que le vent se lève, qu’il fait un peu froid, il n’attend pas comme la femelle, il se construit un nid solide de branchages et de feuilles sous un arbuste ou près d’un arbre, d’une souche et s’endort au chaud. Les femelles sont plus tardives.

    Dans nos villes c’est plutôt sinistre, il n’y a pas grand-chose à voir, les pigeons mais eux restent là, ils connaissent les endroits chauffés où ils peuvent se reposer et puis c’est la ville, tous comme les moineaux ils ne meurent pas de faim ! A la campagne c’est différent, la lutte est plus âpre, plus sauvage, les lois de la nature sont extrêmement plus difficiles, les gros spécimens sont beaux, mais franchement il faut le passer l’hiver quand on est cerf, chevreuil, biche ou sanglier ce n’est pas une mince affaire. Il faut manger oui, un maximum pour se faire des réserves car après c’est sous la neige que l’on va chercher quelques brindilles.

    Mais nous n’en sommes pas là, devant cette faune prévoyante qui se gave de tout il y a le renard, lui il chasse et ses victimes seront autant de bêtes qui n’affronteront pas l’hiver, le lapin qui est plus difficile à attraper car il court vite, surtout le lièvre, tous ont déjà leurs terriers mais pour les provisions, quelque soit le temps, il faudra aller les chercher et le renard rusé sera là !

    Nous par contre nous pouvons nous promener, dans les sentiers ventés. Quel bonheur que de sentir l’air nous fouetter le visage, la pluie qui tombe lentement puis brusquement nous poussant à l’abri d’un chêne où nous regardons l’eau noyer ce paysage déjà bien imbibé, l’eau qui court sous les feuilles mortes, le ciel obscurci. Tout est comme dans un rêve c’est un temps de poètes, un climat pour les nostalgiques, les amoureux, c’est un Eden de la pensée. Oui j’aime l’Automne, comme j’aime son vent et sa pluie, mais chaque saison a ses beautés, ses caprices aussi. Nous aimons tout autant nous promener sous la cathédrale de verdure un été, près d’une rivière, dans les près fleuris du printemps. Là, c’est différent il y a du "mauvais temps" qui en vérité nous pousse vers nos maisons au chaud. J’envie la campagne où les gens vont se réfugier devant l’âtre ou un bon feu crépite. Je n’ai qu’une maison de ville mais au travers de mes carreaux je vois les feuilles s’envoler et la pluie frapper pour en faire des rigoles.

    L’Automne c’est la saison la plus charmante de l’année, je le crois, elle inspire les écrivains qui en font leurs plus grandes pages d’aventures mais aussi d’amour et de tendresse. Mon Dieu que cette période est belle avec ses arbres de toutes les couleurs, voyez comme c’est beau ! Pensez à vous couvrir, toutefois, car le vent est malin mais la promenade radieuse.

    Blanchard Daniel - Porthos


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