• L'ECUREUIL

    L’ECUREUIL

    Je pèse environ 600 grammes pour une taille de 40 cm queue comprise avec de petites oreilles rondes, qui suis-je ? L’Ecureuil ! Oui, l’écureuil que j’aime tellement, j’éprouve une grande tendresse pour ce petit animal si injustement chassé lors du siècle dernier, on l’accusait, à tort, de manger les œufs des oiseaux, résultat il a disparu quasiment d’Angleterre et d’Irlande. Chez nous il reste encore en place et sa concurrence avec "l’écureuil gris", venu d’Amérique, n’est pas encore prouvée et c’est heureux car sa survie serait en danger puisque ce nouveau venu prend en grande partie les réserves alimentaires et apporte des maladies contre lesquelles notre pauvre animal n’a aucun moyen de défense. J’aime le voir assis avec sa queue en panache quand il grignote une noisette, il est vraiment beau avec son petit ventre blanc mais il reste attentif et méfiant, disons-le, peureux, par contre il peut s’apprivoiser avec beaucoup de patience.

    Le Tarzan des Forêts.

    Notre écureuil roux est un animal dit "arboricole" il est donc dans les forêts ou les bois en solitaire. Quand vous le regardez évoluer de branches en branches il fait penser au "Tarzan" de notre enfance. Il a des caches où il stocke de la nourriture et la nature étant bien faite, comme il en oublie une sur deux ou sur trois ça permet à de nouvelles pousses d’éclore au printemps. Il peut accepter d’autres présences comme la sienne dans deux cas différents : en période d’amour ou quand il y a beaucoup de nourriture comme chez un particulier, exemple ma fille Caroline, ou dans un parc. Notre animal est propre, il fait régulièrement sa toilette et pour cela il a une astuce ce sont les bains de poussière qui le débarrasse des bestioles qui colonisent son pelage. Nous pensons qu’il peut vivre sept ans en liberté et dix ans en captivité alors d’où vient cette différence ? De ses prédateurs pour commencer, les pies, martres, chiens ou chats, les rapaces aussi qui font des coupes franches dans ses rangs, ensuite les maladies apportées par l’écureuil gris. Bref, 70 % de ces petits avant qu’ils n’atteignent leur première année.

    Une niche confortable.

    On sait qu’ils vivent dans les troncs d’arbres et c’est vrai mais quand ils le peuvent, ce que l’on sait moins c’est qu’ils vivent surtout dans des nids constitués de brindilles et de feuillages. Nous appelons ces nids "des Hottes", ils pénètrent dedans par le bas et ils tapissent le fond du nid d’herbes sèches et de mousse. Un intérieur confortable pour passer l’hiver mais attention, il n’hiberne pas, ceci-dit il peut rester plusieurs jours à l’intérieur sans en sortir. Voilà comment on peut le familiarisé, il accepte volontiers nos niches achetées dans le commerce, faut-il bien les placer et mettre de la nourriture à proximité il ne rechignera pas pour y élire domicile. Autrement il cherche sa nourriture dans les conifères, il va prendre les "cônes" sur les arbres et les mange à loisir, ensuite il prend des fruits bien connus : des noix, des noisettes ou des châtaignes. Quand la nourriture vient à lui manquer il peut s’attaquer à des bourgeons et plus rare à des œufs dans les nids mais là, il faut que ce soit une pénurie de nourriture totale.

    Des couples charmants.

    La maturité sexuelle se fait à partir d’un an, il copule du mois de décembre à juillet mais attention les femelles ont du caractère elles ne sont réceptives qu’un jour seulement et une fois l’acte fait elles virent le mâle pour s’occuper seules de leurs petits. Bon ceci-dit il peut y avoir deux rapports par an, en début d’année et en été, la femelle met bas pour environ trois petits à chaque fois, parfois sept mais jamais plus de huit car elle a tout simplement huit mamelles. Mes petites bêtes préférées ont pour elles des gens qui prennent conscience de leur fragilité, des ponts en cordes sont construits par-dessus les routes, pour les tramways en ville c’est la même chose on a modifié avec de petites échelles l’accès aux éléments qui lui permettront de passer. Bref, tenez-vous bien ça marche car loin d’être totalement sauvage, ils sont prêts à s’adopter à notre mode de vie. Avec l’intérêt à la nourriture, nos villes en sont colonisées, ce qui prouve bien que cette peur naturelle de l’homme est avant tout par sa faute à lui et qu’il faudra très longtemps pour rétablir le contact. Je témoigne d’une grande tendresse pour ces bêtes.

    Blanchard Daniel - Porthos


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