• INSPIRATION "Mort Fine"

     

    J’ai fait un voyage extraordinaire, indépendamment de ma volonté, partagé entre les égarements de la morphine et les manipulations de mon imagination débordante qui m’interdirent une interprétation de mon « Villeport » pour vivre un cauchemar.

    D’opérations en opérations suite à un accident, de rééducations en rééducations je fis connaissance de l’étrange monde médical où une fourmilière de médecins, d’infirmières, d’aides-soignantes et d‘employées  s’évertuent à vous rendre la vie la plus agréable possible.

    Assis dans mon fauteuil, incapable d’envisager mon existence sans écrire, j’accouchais de «Mort Fine» un polar dans le pays des blouses blanches, des fauteuils roulants et des béquilleux…


  • INSPIRATION COUSCOUS ROUMAIN

     

    J’ai toujours connu les quartiers qui hébergeaient chacun des provinciaux qui se regroupaient frileusement par communauté, de mon temps c’était les Auvergnats, les Bretons, Normands et Alsaciens, chacun y avait sa spécialité. Depuis les choses ont bien changé et ce sont des étrangers qui ont pris place dans les bistrots, les commerces ou les immeubles mais cette implantation ne se fait pas sans mal et j’ai moi-même assisté, dans mes nombreuses patrouilles de nuit, à des incidents et des heurts violents entre ces communautés, notamment entre les Roumains et les Magrébins… 

     Mais il y eut une période de transition. 

    Un moment fort où les "retraités" du Limousin, d’Auvergne ou d’Alsace n’avaient pas cru bon retourner au pays, restant dans la capitale ou sa banlieue et se retrouvant mêlés parfois contre leur volonté au nouveau partage des territoires par cette nouvelle vague venant des pays chauds ou du froid des pays de l’est. 

    Voilà d’où me vient cette idée d’en faire un roman policier avec autant de morts que d’humour même si dans la réalité ces Messieurs ne manquent pas des premiers mais cruellement du second. Un jour, je ferais sans doute un roman sur la communauté asiatique mais là il me faudra faire beaucoup d’efforts pour faire sourire et rire mon lecteur, car de ce que j’en retiens, chez eux, c’est plutôt terrifiant… Pas un bruit, pas un mot, du sang mais pas de cadavre, jamais.

     Au moins avec les Roumains et les Marocains ou les Algériens, ça déménage bruyamment.

  • INSPIRATION "Ambreville"

     

    La Picardie !

    Quel vaste territoire que celui-ci, s’étirant de l’Aisne à la Somme en enveloppant l’Oise pour s’y tremper les pieds dans la manche. Notamment le Beauvaisis et mes Week-end dans les villages de briques et de colombages, les étangs timides au cœur de bois émergeants de vastes cultures comme autant d’iles de verdures, Passionné, j’observais la nature et ses eaux dormantes, épiant les oiseaux et sautant les ruisseaux avec un fou plaisir de vivre.

    J’ai connu des hameaux et même des villages qui étaient en ce temps-là totalement isolés derrière des écrans de verdure, des "Ambreville" en ce temps-là, ils ne manquaient pas et pour le plus grand plaisir de mon imagination.


  • INSPIRATION LES AIGLES

     

    Les Aigles c’était ma patrouille.

    Il me fallait écrire sur l’incroyable diversité sociale qu’elle regroupait, sur les gens remarquables que nous y avions côtoyés, des chefs dévoués, des prêtres d’exception et des parents attentifs qui soutenaient nos activités ou nos préparatifs de camps.

    Oui, il le fallait.

    Les Aigles pour moi c’était l’incroyable amitié d’une poignée de scouts, même idéal, même uniforme, même unité, où nous pouvions nous fondre sans distinction de classe. Une fois "entre nous" l’injuste hiérarchie de la société disparaissait et c’est sans doute ce qui m’a le plus marqué. Puis il y eut ces moments merveilleux d’évasion et d’aventure, l’effort des marches incessantes sous le soleil ou la pluie, de jour comme de nuit. Les raids d’exploration dans nos plus belles régions, arpentant les sentes de chèvres dans les Pyrénées, nos acensions dans les Alpes, déjeunant sous la croix du Grand Paradis face à l’horizon aux cimes immaculées.

    Enfin, nos feux sous les voutes étoilées et nos visages rayonnants de nos chants.

    Puis je voulais témoigner pour les autres, remarquables, d’une patience égale à leur imagination, rien n’était assez bien pour nous combler, des prêtres d’une stature qui ferait pâlir d’envie un grand nombre d’aujourd’hui : Touvay, Noël, Bonnefond et tant d’autres qui ne comptaient ni leur temps et, il faut bien le dire, ni leur argent car par nos familles nous n’en n’avions pas ou si peu.

    Tout comme nos chefs bénéficiant de l’estime qu’ils méritaient.

    Alors voilà pour quelle raison j’ai écrit "Les Aigles", dans l’intention de rendre un timide et modeste hommage à tous ceux que j’ai aimé où chaque personnage du roman en représente des dizaines, des centaines, des milliers d’autres…

     

     


  • INSPIRATION "Le colporteur"

     

    Dans ma recette du Colporteur il y a tout d’abord la Normandie.

    Une terre qui m’est chère avec ses villages parfois cachés dans des vallons ou des écrins de verdure, des maisons en bois et torchis, certaines en encorbellements, toutes avec des soubassements de pierres ou de briques, sans oublier les façades percées de fenêtres à petits carreaux sous des toitures apaisées avec des fleurs, beaucoup de fleurs qui embellissent chaque été cette merveilleuse région.

    Mon inspiration y pioche un cadre qui fait contraste avec la vie parisienne, trépidante et agitée.

    Ensuite des personnages différents, j’aime ça, la coexistence de faits entre plusieurs générations aux tempéraments marqués, de ceux qui ne devraient pas se rencontrer et que le hasard de la destinée en décide tout autrement. J’ai saupoudré l’ensemble de dialogues, de raisonnements et de réactions bien trempées que l’on retrouve tous au quotidien de notre existence quand les hommes et les femmes savent êtres attachants.

    Enfin, j’ai plongé dans ce bouillon un tueur insaisissable.

    Voilà, les dés étaient jetés, j’ouvrais ma première page du "Colporteur" en me demandant bien où ça allait me conduire et je suis heureux de voir que, finalement, cette intrigue et ses personnages ne sont pas qu'une promenade dans mon monde mais que par expérience de vécu j'ai réalisé un roman très près de la réalité actuelle.





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique